Garçon?Un 'Rita light'.

Publié le par Flo

c'est un premier jet... j'ai pas mieux, désolé, et peu de temps pour me connecter! 

Il y a des lieux magiques. Des lieux. Des villes également.

Paris la ville des lumières, la plus belle ville au monde selon bien des avis, offre toujours un panel de surprises. Qui pourra-t-on rencontrer à tel coin de rue ? dans tel bar ? Quelle personnalité –dans tous les sens du terme– va se dévoiler à nous ?

Nul ne le sait. Paris est donc la ville de tous les possibles. Peut-être plus encore pour un provincial, campagnard de surcroît.

Arrivé on ne sait comment en Capitale, il se peut que le hasard nous fasse nous retrouver dans l’une des plus grandes et prestigieuses salle de concerts de France, à admirer le show de l’un des groupes les plus convoités : les Rita Mitsouko.

 

Assis certainement à la meilleure place qui soit -au centre de l’Olympia-, derrière les ingé-sons au balcon, le spectacle démarre.

Etrangement, au début. Une première partie indigne du groupe que l’on est venu voir s’éclater : du bruit, une langue à fortiori germanique, quelques bribes d’Anglais mal articulé pour tenter de recueillir quelques applaudissements bien maigrichons, du bruit. Du bruit, un chanteur qui confond son percussionniste et son public. Du Bruit. Du bruit encore, un pianiste complètement allumé. A quoi avait-il tourné ? certainement pas à l’amour et l’eau fraîche. Du bruit. Toujours du bruit.

 

Un entracte. Long. Mais les Rita peuvent se faire attendre. Ils peuvent se le permettre et ne s’en gênent guère. Et ils ont manifestement raison.

 

Plus d’une demie-heure après le ‘bruit’ de la première partie innommable à attendre patiemment en regardant un chauffeur de salle squelettique tout faire pour mettre le feu, l’entendre se faire huer et siffler, ils arrivent. Et ça se fait entendre. Un vacarme d’applaudissements, de cris hystériques, de bras levés, de pieds qui tapent par terre. Impressionnant. C’est le juste mot. Invraisemblable aurait pu coller également.

 

Les Rita sont là. Enfin non. Les « Rita light, comme le coca » comme le souligne avec émotion, intimiste et sans micro, Catherine Ringer, la chanteuse, l’égérie de ce groupe déjanté. Car oui, light. Fred, son bassiste de mari et co-fondateur du groupe « est retenu car son état de santé ne lui permet pas de se produire ce soir, sur scène, devant vous ». Un fan s’écrit « Appelle un docteur ». S’il avait su… Peut-être savait-il, d’ailleurs ? Peut-être pas.

Fred serait sur son lit de mort. Fred, l’autre âme du groupe va s’éteindre. Cela, Catherine ne le mentionne pas. A demi-mots, elle assure, avec humour car il le faut, que « quoiqu’il se passe, on continuera. Jusqu’à avoir du Rita zéro. Toujours comme le Coca. Sans Fred. Sans Catherine ». Ainsi va la vie.

 

Le show se passe avec l’énergie qu’on peut lui imaginer. Plus d’une heure-et-demie à chanter, hurler, gesticuler. Une heure-et-demie de folie Ritamitsoukienne toutefois entrecoupée, quelquefois de moments plus doux. La chanson « Même si » issue de leur nouvel album est tendre. Elle révèle une Catherine douce. Naturelle ? peut-être pas. En tout cas, beaucoup plus en rapport avec son état d’esprit du moment. Cela parait évident.

Le rythme est soutenu. Des bouteilles d’eau furent vidées sous les projecteurs de l’Olympia. Imaginons la chaleur sur scène. Le bassiste, le percu, le guitariste et le clavier ont donné tout ce qu’ils avaient. Rien n’était chiqué. Tout était vrai. Joué. Non pas sur-joué. Voila qui aurait certainement fait plaisir à certains ‘professeurs’ Staracadémiciens. 

La chaleur est également suffocante pour le public qui souvent sort prendre l’air. Le ballet est incessant. Mais indispensable également.

Puis vient le rappel… Avant cela et ne l’oublions pas, un tonnerre d’applaudissements. Un véritable tonnerre à en faire pâlir un ciel électrisé du mois d’août. Ceux-là durent une bonne dizaine de minutes, puis les revoilà sur scène tous les 5. Repartis pour leurs trois plus grands tubes. Marcia baila, Andy et (????????). Il va sans dire que la foule est en délire. Les paroles sont connues de toutes et tous. Les bras s’agitent, les gens dansent, debout, assis. Le cœur du concert est là. Finalement, il se déroule dans ces dix dernières minutes. La folie des Rita se manifeste ici… sans Fred. Fred vers qui de nombreuses pensées sont allées.

Applaudissements, encore et toujours…

Puis AfterShow dans les coulisses de la salle, derrière la scène mythique. Catherine est là, visiblement exténuée, fatiguée. Perdue aussi. Il est évident qu’il lui manque quelqu’un. Son pilier. Les ‘bonjour’ sont vagues, tout comme son regard.

Publié dans 'zix

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F
Peut-être le valait-il mieux, non? Sans vouloir être médisant, il avait bien profité de l'alcool et autres substances peu licites.Voila comment se finit une vie de rocker! Finalement, de la même manière que nous...
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N
Fred Chinchin est mort...
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F
Une réponse vite fait (le net a Mc do, c'est nul...) : le concert était vraiment génial, même s'il faisait trop chaud!;)Et j'ai essayé d'être objectif... de fair eun vrai article, quoi;)
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C
Et ton article (que je trouve vraiment très bien, comme quoi le premier jet n'est pas toujours mauvais ;-) ) ne dis pas ce que tu en as pensé de ce concert auquel tu n'avais pas tellement envie d'aller ... N'empêche le coup de l'After Show t'as quand même une chance de fou (serait ce mon aura qui t'as porté bonheur ? )
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