Turquie: contre une admission dans l'Union Européenne?
Telle est ma question du moment…
Les Etats-Unis peuvent-ils laisser faire ? Sachant que le ton est récemment monté entre Ankara et Washington, les bombardements qui se répètent pour la seconde fois en deux jours (d’après Reuters et Le Monde) ne vont-ils pas mettre le feu aux poudres, malgré ce qu’affirment les rédacteurs/traducteurs de la dépêche de Reuters ?
Les bombardements sont-ils légitimes, bien que le PKK soit considéré par la Turquie, et une bonne partie de la communauté internationale dont la France et les Etats-Unis, comme un groupuscule terroriste ?
La centaine de milliers de soldats postés par la Turquie à la frontière Irakienne est-elle la bonne réponse à des provocations qui pourraient être réglées rapidement si le peuple Kurde obtenait ce qu’il réclame ?
Prenons quelques lignes pour expliquer ce qu’est ce PKK. Le sigle signifie Parti des Travailleurs du Kurdistan. Cette organisation armée indépendantiste a été fondée en 1978 pour permettre aux peuples des régions Kurdes une réunification et l’obtention d’une indépendance. Depuis 1984, le PKK s’est engagé dans une rébellion contre la Turquie afin de réclamer l’indépendance du sud et du sud-est Turc, peuplés majoritairement par des Kurdes.
Le Kurdistan est une région d’Asie centrale qui s’étale sur une région montagneuse couvrant la Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Irak. Quant aux Kurdes, ils sont un peuple regroupant près de trente millions de personnes disséminés sur ces quatre pays à la suite de la dislocation de l’Empire Ottoman à la fin de la Première guerre mondiale. Pour plus d’informations, cliquez ici et là.
Pour revenir à ma question de départ, je n’ai jamais eu de réel avis quant à l’admission de la Turquie dans l’Union Européenne. Ceci dit, si les choses continuent sur cette voie, que les combats et la lutte acharnée du pays continuent à faire de nombreux morts, je pense que ma réponse sera toute trouvée… Si référendum, un jour, il y a, je voterai non. Tout simplement car l’Europe est, certes un projet économique qui est ce qu’il vaut –c'est-à-dire pas grand chose–, mais également un projet politique assez intense qui repose sur une notion de paix, essentielle à son parfait fonctionnement.