Lu dans « Le Figaro ».

Publié le par Floudud

 

Si même Le Figaro, journal traditionnellement à droite, commence à balancer sur « Sarko », que va-t-il rester aux Libération, Marianne et autres Canard Enchaîné, journaux dits « de l’opposition » ?

 

Dans un article consacré à Michèle Alliot-Marie (édition du 24/08/07), le journaliste révèle que le ministre de l’Intérieur ne brille pas autant qu’elle le devrait aux yeux de M. Sarkozy. Selon un conseiller (du ministre ? ou de l’Elysée ?, cela n’est pas précisé), « il         –Nicolas Sarkozy – ne lui [aurait] jamais pardonné de pas l’avoir averti sur Clearstream »…

 

Revenons quelques 6 mois en arrière pour un bref aide-mémoire gouvernemental. Nicolas Sarkozy est alors Ministre de l’Intérieur : Super-Flic de France. Durant la dernière mandature de Jacques Chirac, Sarkozy occupe ce poste quatre années ; quant à Michèle Alliot-Marie (MAM), le Ministère de la Défense est sous sa tutelle. Elle fut la première femme à avoir détenu ce portefeuille dans l’Histoire de France.

 

Pour être totalement cohérent, il faudrait écrire quelques lignes sur le Général Rondot. Philippe Rondot est un Général de division Française, parti en retraite à l’âge de 69 ans (…) en décembre 2005. Entre les nombreuses fonctions qu’il a occupées, Rondot est reconnu pour être un vétéran des services de renseignements Français. Tour à tour officiant au sein de la DST et de la DGSE, il fut également conseiller pour le renseignement des opérations spéciales alors que MAM était en charge de la Défense. Il se peut, alors, qu’elle ait pu alors être au courant de toute l’affaire Clearstream. Le nom du militaire apparaît de nombreuses fois dans cette Affaire d’Etat. Il prend toute son importance en révélant le contenu de ses « carnets » début 2006.

 

Après l’élection (prévisible) de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat, celui-ci décide de nommer Michèle Alliot-Marie dans les fonctions que lui-même occupait auparavant. Pour quelle étrange raison ? Toujours selon Le Figaro, Mme le ministre révèle qu’elle « ne pensait pas que le président [la] nommerait à ce poste, car [elle] croyait qu’il choisirait quelqu’un de très proche de lui » tout en admettant qu’il s’agit « d’une grande marque de confiance de sa part ». Par conséquent, que faut-il en penser ?

 

Depuis cette sombre Affaire, toujours irrésolue par ailleurs, Nicolas Sarkozy en voudrait toujours à cette Dame de Fer à la Française… Le moment semble propice pour rappeler que, quelques semaines avant l’investiture de Nicolas Sarkozy en temps que candidat officiel de l’UMP, MAM avait pensé à le défier dans des élections primaires au sein du parti… Elle s’était rapidement rétractée ! Ce sentiment de revanche de la part de Sarkozy, dû à l’Affaire Clearstream aurait pu être décuplé par cette idée.

 

Alliot-Marie est en charge de l’Intérieur depuis une centaine de jours, maintenant. Et pourtant !

Le président lui en voudrait tellement  qu’il ne lui laisserait pas assumer ses fonctions de ministre. Fonctions dans lesquelles lui, se sentait à sa place. Il est vrai que peu d’hommes avaient occupé ce poste avec autant de prestance.

Depuis son arrivée Place Beauvau, MAM n’a pu entériner que deux des cinq nominations à des postes-clés : Michel Gaudin à la tête de la Police Nationale et Bernard Squarcini à la direction de la DST (qui devrait vraisemblablement fusionner avec les RG). Pour ce qui est de la Sécurité Publique, de la Police aux Frontières et des CRS, Alliot-Marie n’a pas eu son mot à dire. Un ordre est arrivé directement de l’Elysée…

L’Elysée qui tente d’accroître dangereusement son champ d’action depuis que la tempête Sarkozy y est arrivée. En confiant comme mission au criminologue Alain Bauer d’analyser l’éventualité de rapprochement entre les organismes publics et les privés (entendez par-là la gendarmerie et la Police Nationale) et réfléchir aux conséquences que cela pourrait avoir sur la sécurité nationale.

Selon Le Figaro, cette mission officielle en cacherait une seconde : « Bauer doit jeter les bases d’un Conseil National de Sécurité rattaché directement à la Présidence. Un outil stratégique qui placerait le président au cœur de toutes les décisions, même s’il n’est [plus] constitutionnellement parlant, « premier flic de France » ».

D’ailleurs, de drôles de rumeurs circuleraient dans les couloirs du Ministère de la Défense : « le vrai ministre de la Défense, c’est Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée ».

 

 

Publié dans Politique Française

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