Quand « déception » est moindre mot…

Publié le par Flo

François Bayrou se sera battu comme les grands. Taxé de 18,5% de vote, le centriste a réussi l'exploit de tripler son score de l'élection de 2002, en reléguant Jean-Marie Le Pen à la quatrième place.

 

 

Contrairement à leur candidat, nombre des électeurs de François Bayrou ont exprimé haut et fort leur mécontentement hier soir et ce matin. A l’annonce des résultats, dimanche à 20h00, les mines étaient déconfites. Adrien, 30 ans, militant au parti du centre depuis 5 mois confie ouvertement « qu’il s’attendait à tout, sauf à ça. ». Et il n’est pas le seul.

 

 

 

 

 

 

Lors de son discours, aux environs de vingt-et-une heure, son enthousiasme rassure rapidement la foule venue l’écouter, l’acclamer. « J’ai une bonne nouvelle, dit-il. A partir de ce soir, la politique française a changé, et elle ne sera jamais plus comme avant […]. La France a enfin un Centre : un centre large, un centre fort, un centre indépendant ».  Le ton est donné dans le discours… Plus démocrate que jamais, l’ex-candidat se dirige fermement vers une victoire aux prochaines élections législatives, les 10 et 17 juin prochains. Un nouveau parti démocrate devrait d’ailleurs voir le jour avant le prochain scrutin législatif.

 

 

Les nombreux journalistes qui, hier soir lors de la soirée électorale diffusée sur toutes les chaînes hertziennes, commentaient les évènements en direct ont rapidement soulevé la question des intentions de vote des six millions de personnes à avoir cru en Bayrou. Leur candidat s’exprimera-t-il en faveur de l’une ou l’autre ? Le mystère, tout entier à l’heure actuelle, sera dévoilé dans quelques jours…

 

 

Quoiqu’il en soit, Bayrou, malgré la forte déception de beaucoup, s’affirme comme étant l’homme qui aura lors des cinq prochaines années, le poids de peser dans de nombreuses décisions.

 

Bayrou: discours du 22 avril
envoyé par bayroufr

De nombreux électeurs de l’Union pour la Démocratie Française n’en croyaient pas leurs yeux, ni leurs oreilles. Le duel annoncé depuis le mois d’avril 2006 aurait finalement lieu : Ségolène Royal, première femme à accéder au second tour de l’élection présidentielle en France, se battra contre Nicolas Sarkozy, candidat de la controversée UMP. Seul François Bayrou, plus que jamais troisième homme, semblait satisfait par ses résultats. Etait-il "soulagé de ne pas accéder au second tour ? Avait-il peur de la charge présidentielle", comme ont osé l’affirmer certains de ses suivants ?

Publié dans Politique Française

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