Nicolas va à l’école.

Publié le par Cam'

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Comme tous les matins, Nicolas préparait sa mallette de professeur pour se rendre à son travail.

Nicolas était un instituteur très consciencieux, il n’oubliait jamais rien. Il prenait ses stylos, ses copies, ses livres et ses réformes.

 

Il partait de chez lui à 8 heures du matin pour arriver en avance et accueillir ses élèves. 

Ce matin, il avait une réunion avec ses élèves. Johnny arriva alors sur sa moto, Mireille venait à pied avec sa copine Roselyne, Rachida se disputait déjà avec Patrick à propos du débat qui allait venir.

 

Ils s’asseyaient tous à leurs tables et lurent ce que Mr Sarkozy avait écrit sur le tableau :

 

« L’éducation, comment la réformer ? »

 

L’instituteur prit alors la parole.

« Bonjour à tous ! Je vous avais promis un débat mais j’ai décidé que j’allais parler seul sans vous demander votre avis. J’ai plein d’idées et je vais tout changer dans l’éducation parce que je suis le président de cette classe et que je fais ce que je veux. Rachida, inutile de me regarder de cette façon, tu ne discutes pas la décision n’appartient qu'à moi, c’est moi qui commande, Moi, Moi, Moi ! » 

 

Il s’ensuivit ensuite un long discours du jeune et ambitieux Nicolas.

Il proposa d’abord de « transmettre la Shoah ». Le projet semblait vague pour ses élèves, il expliqua alors qu'il souhaitait confier la mémoire d’un enfant victime de la Shoah à chaque enfant de CM2.


Les élèves ne purent protester car Nicolas n’acceptait pas que l’on critique ses idées. Pourtant beaucoup pensaient qu'il était fou de proposer une chose pareille. La Shoah est une période de notre Histoire très noire et donner à un enfant de dix ans la responsabilité de préserver la mémoire d’un enfant victime du nazisme était une épreuve trop lourde. Ils pensèrent tous au film « La vie est belle » de Roberto Benigni, où la vérité est masquée avec tact à un jeune enfant trop jeune pour comprendre l’horreur de la guerre.

Nicolas, en voyant la tête de ses élèves, revint peu à peu sur ses paroles et proposa de confier la mémoire d’un enfant par classe plutôt que d’un enfant par élève. Les élèves de Mr Sarkozy n’étaient pas d’accord mais ils ne purent rien dire.

 

Après cela, Nicolas décida qu'il fallait uniformiser l’éducation un maximum.


Il proposa une « instruction civique et morale », qui prévoit un retour au respect de la patrie, un retour aux bonnes manières et à la politesse. Il souhaitait aussi recentrer les programmes scolaires autour du français et des mathématiques. Remettre au goût du jour le vocabulaire, la grammaire et la conjugaison. Et en mathématiques il voulait que tout soit majoritairement axé sur la résolution de problèmes liés à la vie courante.


Il déclara qu'il voulait que les parents reçoivent les résultats de leurs enfants mais aussi ceux de l’école. Qu'’il voulait réduire la semaine d’enseignement, passer de 26 heures à 24 heures pour proposer une aide de deux heures aux élèves en grande difficulté »


Beaucoup d’élèves de demandaient dans quel but il souhaitait tout cela. Et ils se dirent que c’étai pour augmenter la compétitivité entre les élèves, augmenter la pression sur leurs épaules pour qu'ils aient de meilleurs résultats. Il voulait que les instituteurs soient régulièrement inspectés, tous les deux ans plutôt que tous les quatre ans. Et qu'ils seraient surtout notés sur les progrès des élèves.


A côté de cela, ils se dirent qu'il était impossible de rendre attractif les bases de la grammaire et de la conjugaison et que donc l’idée de Mr Sarkozy étaient totalement contradictoire. Ils pensaient qu'il valait mieux rendre les programmes moins rébarbatifs pour que les élèves puissent s’y intéresser.  

Forts de leurs réflexions, ils levèrent peu à peu la main et les questions fusèrent :

 

« Monsieur, en plus de réformer l‘éducation en elle même il ne faudrait pas aussi réformer l’administration dans l’éducation ? J’ai appris que les professeurs recevaient leur bulletin de paye dans leurs écoles ce qui causait beaucoup de problèmes lorsque les enseignants étaient vacataires et changeaient donc régulièrement de poste ! »


« Monsieur, et que deviendront le sport, les arts plastiques, la musique, la géographie l’histoire, si vous supprimez deux heures de cours par semaine ? »


« Monsieur, c’est bien d’aider les élèves en difficulté mais pourquoi ne pas proposer à ceux qui « travaillent bien » de s’épanouir dans un domaine créatif ? Ne faudrait-il pas agir équitablement ? »


« Monsieur vous croyez que c’est bien d’accentuer la compétition entre les enfants ? Vous ne pensez pas que l’école c’est aussi un lieu où l’on apprend à vivre en société et pas seulement un lieu de travail et d’excellence ? »

 

Monsieur Sarkozy ne savait plus où donner de la tête ! Il leva les mains et imposa le silence le plus sévèrement possible. Pensant qu'il allait répondre, les élèves se turent …

 

« Vous avez vu ma nouvelle femme ? Elle est belle Carla ! »

                                                     

Publié dans Société

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L
Joli manière de traiter l'actu et surtout de rassembler les quelques miettes éparpillées dont certains médias se font les echos !Merci;)
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L
Je viens de découvrir ton blog c'est très bien écrit et vraiment instructif ...merci pour les infos qu'on ne voit pas je reviendrais jeter des coups d'oeils interressés!tchao!
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C
Wing, je ne peux que te plussoyer. Mon article avait pour but surtout de récapituler à peu près tout ce qui c'était dit au niveau de l'éducation. Mais là encore, ce qui m'inquiète le plus, c'est que tout cela passe inapperçu ... La dernier actu, c'est Ingrid Betancourt qui est malade. J'ai rien contre cette pauvre femme mais bon, j'ai un peu l'impression que c'est LE jocker du gourvernement et des "médias pro gouvernement"  pour "cacher la misère". J'trouve ça vraiment grave que l'éducation des enfants, c'est à dire l'avenir de la France soit réformé n'importe comment et que personne n'en parle !!
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W
Le problème du pavé dans la mare, c'est qu'il crée quelques remous qui finissent par disparaître pas bien loin de lui... J'me demande à quoi ça sert.
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F
T'inquiète Wing... tu viens de lancer un pavé dans la mare. C'est de cette manière dont naissent les grandes causes. On en parle ailleurs :)
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